Editorial

Pour paraphraser l’historien Maxime Steinberg : « En histoire, on n’écrit jamais le dernier mot ! ».

Ce constat s’applique à tous les niveaux d’implication lorsque l’on traite un fait historique avec une certaine rigueur, de la recherche scientifique historique à l’historien amateur en passant par… Autour du Floyon !

En effet, deux exemples récents viennent illustrer ces propos. Suite à la conférence sur les légendes et endroits mystérieux dans l’entité d’Onhaye, j’ai été contacté par des personnes proches du cercle, sympathisants de nos activités, pour témoigner de deux faits qui rejoignent l’histoire locale.

Le premier concerne la potale Saint-Donat à Gérin. Pour être précis, je devrais écrire « l’ancienne potale » Saint-Donat. Lors d’un inventaire publié dans « Recherches Walhéroises » sous le titre « Vieilles croix et chapelles de chez nous » dans les années 1990-1991, Emile Simon évoque le vol de la niche « (…) aux lignes merveilleuses et uniques dans la région ». Cette idée que la niche fut l’objet d’un vol s’est répandue, acquise comme un triste fait divers. Et bien, rebondissement dans l’affaire ! Selon le propriétaire actuel de la parcelle sur laquelle se trouvait le bien, c’est l’ancien propriétaire de la niche et du socle qui a repris ceux-ci au moment de la transaction de vente de la terre agricole. Il ne s’agirait donc pas d’un vol, mais bien d’un acte volontaire de la part du propriétaire de la potale (et ancien propriétaire de la terre agricole qui jouxte l’ancien emplacement de la potale, vous suivez ?). A noter que si la potale n’est malheureusement plus là, le lieu-dit Saint-Donat perdure…

Second fait qui illustre l’idée que la recherche historique est toujours basée sur des hypothèses et des connaissances en mouvement : le trou Simone. L’endroit situé à Weillen a été évoqué lors de la conférence du 28 octobre, en référence à « Simone » qui, selon la tradition populaire, vint en aide à un prêtre caché à cet endroit lors de la révolution française. Fait nouveau : selon un récent témoignage oral récolté via le cercle, des habitants de Sommière se cachèrent dans cette cavité lors de la seconde guerre mondiale. Nos investigateurs d’Autour du Floyon se mettront en chasse pour donner de plus amples renseignements à nos lecteurs et membres dans les mois qui viennent.

Derrière ces deux anecdotes, je retiens toute l’importance des témoignages que l’on peut récolter chez les anciens et sur le partage d’informations pour sortir l’histoire locale des oubliettes afin de la diffuser au plus grand nombre. C’est l’objectif fondamental d’Autour du Floyon. Vous pouvez toutes et tous y contribuer. Une photo à prêter ? Un témoignage ou un souvenir à partager ? Prenez contact avec nous ou assistez à nos réunions et nos activités. C’est un geste concret et utile pour transmettre l’histoire locale.

A. Gérard

Contenu

Les Comtes de Ribaucourt à Serville, suite
(G. Raskin)

Origines de la Chandeleur
(retranscription de P. Thiange)

Le soldat Joseph Lambert: itinéraire d’une mémoire sauvée par une rédaction scolaire
(A. Gérard)

Archive inédite : un Conseil communal de Falaën (1843)
(archive de P. Dermout)

Anecdote sur Léopold II
(retranscription de P. Thiange)

Recensement du petit patrimoine de l’entité : appel aux personnes intéressées

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